En 1967, est introduite la mixité. Le lycée Anatole le Bras "perd" son second cycle cette année-là. Le premier lycée de la ville était devenu trop petit pour accueillir les élèves des deux cycles du secondaire. Son emplacement central ne permettait pas un agrandissement sur place. L'ancien "lycée de Saint-Brieuc", ouvert en 1852, devient donc CES. De ce fait, "Ernest Renan" est devenu le lycée public de centre-ville.

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   Cette année 1967 fût dramatique dans l'histoire du Lycée Anatole Le Braz, puisqu'elle marqua sa disparition en tant que lycée, malgré l'opposition des associations d'anciens élèves, ou celles des parents d'élèves.

 

   Lors d'une réunion d'information tenue dans une salle de l'Hôtel de Ville, le Docteur Boulard, président de l'association des anciens élèves, et M. Pencolé, professeur de mathématiques, exprimèrent leur attachement au vieux lycée. L'article de presse relatif à cette réunion écrit : « ils rappellent le passé du lycée, son rayonnement, la modestie des origines de beaucoup des anciens qui honorent l'établissement. On va détruire le plus ancien, celui qui fut longtemps le seul lycée du département et ceci après avoir agrandi et modernisé récemment ses bâtiments ». En effet des dortoirs, des classes nouvelles, une piscine en ont fait un établissement digne de rester lycée.

 

   Tout fut inutile. A la rentrée d'octobre 1967 l'école de la rue Rabelais reçut les classes du second cycle avec l'appellation de lycée polyvalent mixte. Anatole Le Braz découronné ne fut plus qu'un C.E.S. mixte recevant les fillettes précédemment admises en 6° au lycée Ernest Renan.

 

   La « mort » du lycée fut matérialisée par l'enlèvement des lettres LYCEE sur la grille d'entrée, et leur remplacement par les lettres C.E.S. tout en laissant subsister l'inscription A. LE BRAZ.

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  Comble de l'ironie, la première année d'existence du Lycée Rabelais, 1967-1968 sera marquée par l'épisode "révolutionnaire" de Mai 68.  

 

   C'est donc par un pur hasard que la rue Rabelais, alors semi champêtre, accueillit en1967 le second cycle transféré du Lycée Anatole Le Braz. Le Lycée Rabelais était né, spontanément légitimé dans cette appellation. Par la suite, il fut proposé de lui donné une propre identité. Mais ce choix éponyme demeura.

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